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Claudine GLOT
"Le temps passant, j’ai renoncé à embrasser tout le champ des mythes et légendes, et j’ai privilégié l’univers qui me fascine le plus, le monde légendaire celtique et nordique, et particulièrement sa transcription médiévale"
Claudine Glot est une des spécialistes de la légende arthurienne en France, dans ses aspects contemporains ou dans ses sources les plus lointaines. Elle connaît l’origine celtique des récits, les œuvres médiévale, mais aussi les réécritures et œuvres artistiques du XIXème siècle à aujourd’hui.
Claudine Glot, qui vit en Bretagne, est la fondatrice du Centre de l’Imaginaire Arthurien, au château de Comper établi au cœur de la forêt de Brocéliande. Elle préside ce Centre d’interprétation depuis sa création, en 1988. Depuis cette date, elle a été à l’initiative des visites guidées et contées de la forêt de Brocéliande, des expositions, de conférences sur les thèmes de la forêt, du monde celtique médiéval et, bien sûr, des légendes de la Table ronde.
Elle y a pour principales activités la création des scénographies d’exposition, l’écriture des textes des catalogues, l’organisation d’activités spécialisées (histoire, littérature) pour le jeune public, et elle intervient également dans des projets d’écriture (écoles, collèges, lycées).
Conférencière, elle traite de la civilisation celtique, de la vie quotidienne et de l’imaginaire médiéval, ainsi que des différents aspects de la légende arthurienne, et des œuvres qu’elle a inspirées.
Quelques mots de l’auteur...
« L’histoire, les romans, les aventures de toutes sortes, et ce en quoi ont cru les hommes – mythologies, légendes, et même religions : voilà ce qui m’a toujours intéressée. Le temps passant, j’ai renoncé à embrasser tout le champ des mythes et légendes, et j’ai privilégié l’univers qui me fascine le plus, le monde légendaire celtique et nordique, et particulièrement sa transcription médiévale.
Il y a pour moi un extraordinaire trésor dans les romans du Moyen Âge, surtout dans les romans arthuriens en vers, où le patrimoine mythique de l’Europe de l’Ouest se conjugue à l’élégance du début de notre littérature. Ces mythes et légendes ne m’ont jamais semblé appartenir au passé, mais bien plutôt à l’avenir, pour trois raisons au moins.
La première est qu’on ne se construit pas sans un passé, personnel et culturel. La deuxième se trouve dans l’inspiration toujours renouvelée qu’ils fournissent à la littérature, l’art, le cinéma. La troisième est qu’ils évoquent des préoccupations qui sont les nôtres : rôle des femmes, espace de liberté, relation avec la nature, et particulièrement rôle de la forêt. En un mot, c’est à travers la prise en compte de leur matériau littéraire et historique que j’aime à imaginer une nouvelle écriture des récits qu’ont transcrits avant nous le Moyen Âge et la Renaissance.
C’est à cette transmission, sous une autre forme – expositions, contes, conférences, visites guidées, spectacles – que je me suis consacrée, depuis près de 20 ans, au Centre Arthurien du château de Comper-en-Brocéliande, à Concoret.»
